Monday 19 April 2010

Il fut aussi Tunisien.


La nouvelle est arrivée lundi matin sur tous les bureaux de la Presse mondiale relayée par l’AFP : Sotigui Kouyaté n’est plus. Encore une perte pour l’Afrique. Pourtant Sotigui n’est pas seulement africain. Son talent a dépassé toutes les frontières, mais il avait porté son continent en lui. Depuis cette date fatidique, les professionnels africains, ceux qui avaient un intérêt à la culture africaine et ceux qui avait connu personnellement l’acteur se sont échangé les condoléances comme s’ils faisaient partie de la même famille.
A Tunis, les professionnels du cinéma et du théâtre ont décidé d’organiser une cérémonie spéciale de recueillement en hommage à l’artiste et l’ami de la Tunisie. Les deux dernières années il l’avait effectivement fréquemment visitée. Eté 2008, il venait partager en toute modestie sa sagesse et son humanité avec les jeunes de Hergla lors des Rencontres Cinématographiques de Hergla. Quelques mois plus tard un autre festival, Les Journées Cinématographiques de Carthage, lui rendait hommage. Un peu plus tard il retrouve la Tunisie pour le tournage avec Nouri Bouzid dans le cadre d’un court métrage Errance destiné au troisième Festival Panafricain d’Alger qui aura lieu en juillet 2009.
Il est donc naturel que les professionnels du septième et du quatrième art lui rendent un dernier hommage. Les Rencontres Cinématographiques de Hergla et le cinémafricart se sont associés pour organiser une soirée d’adieu à l’artiste. Mercredi soir, les artistes de Tunis ont été invités pour venir se recueillir autour des dernières images éternelles que l’artiste à léguées à la Tunisie, celles de ses différents passages.
Le programme comportera deux parties : la projection du court métrage de Nouri Bouzid et le portrait de l’artiste fait par un autre talent africain Mahamet Saleh-Haroun intitulé : Sotigui Kouyaté, un griot moderne. A la suite de cela place sera faite aux témoignages de personnalités du monde de l’image : dont Fadhel Jaaibi, Tahar Chkhaoui, Mohammad Challouf, Nouri Bouzid entre autres. Rappelons que la même journée, la dépouille du défunt est transportée au Burkina Faso où il sera inhumé auprès des siens. Mais pour les Tunisiens, il aura été aussi des leurs