Saturday 18 October 2008

Kevin Spacey honours the 4th International Eurasia Film Festival



The 4th International Eurasia Film Festival hosted a Press Meeting that brought the members of the press together with the famous star of the world of cinema, twice Oscar winner actor Kevin Spacey.
Marking a peak of excitement in the festival's calendar of activities, the Press Meeting had the great actor answering the questions of the members of the press and film lovers and presented an extensive talk on cinema and Spacey's vision of acting and creativity with questions concerning issues ranging from the creative currents of Hollywood to the characters he embodied in various famous titles.
In response to a question concerning the projects he's currently working on, Spacey told he's working as a part of "Men Who Stare at Goats" featuring Jeff Bridges, George Clooney and Ewan Mc Gregor as well as a number of other projects. Placing a bold emphasis on the team work, "rhyme" and spirit as greatly important elements of successful movies, Spacey explained the actor's job as to become what the text imposes and defined cinema as the director's medium and theatre as the actor's medium. Spacey defined the sole criterion he observes when committing to finance new projects as good storytelling in response to a question concerning his producer identity. The celebrated actor will meet pupils and cinema enthusiasts in a Masterclass to be held at Hillside Su Hotel on Saturday, October 18.

Wednesday 15 October 2008

Dany Glover at Golden Orange Film Festival of Antalya


Monday 13 October 2008

Kevin Spacey, guest of the Golden Orange.


A Giant of Silver Screen to walk the Festival's red carpet : Kevin Spacey will be the guest of the Golden Orange. The 45th Antalya Golden Orange Film Festival and the 4th International Eurasia Film Festival are proud to announce the expected arrival of a cinema phenomenon to the festival fronts in the upcoming days. Twice Academy Award winner and Tony and BAFTA awards recipient enigmatic actor Kevin Spacey is to honour the Festival's Red Carpet on October 17.
Le tapis rouge va être déroulé devant un géant du « grand écran »: Kevin Spacey sera l'invité du Golden Orange. Le 45ème Antalya Golden Orange Film Festival et le 4ème International Eurasia Film Festival sont fiers d'annoncer l'arrivée attendue d’un phénomène de cinéma au festival au cours des prochains jours. Deux fois lauréat du prix de l'Académie et Tony BAFTA Awards et personnage énigmatique l’acteur Kevin Spacey fera l'honneur au Festival le 17 octobre prochain.

Wednesday 8 October 2008

Une vision, une stratégie


L’orange d’or est un festival turque dédié à l’origine au cinéma national. Depuis bientôt quatre années, il est doublé d’une compétition euro-asiatique qui lui donne une place de choix dans le paysage des festivals internationaux. Le coup d’envoie de la quatrième édition du Festival International du Film euro-asiatique d’Antalya aura lieu ce vendredi 10 octobre avec la découverte du dernier festival de Venise, le film Perfetto Giorno du Truco-Italien Ferzan Özpetek. Ce film est en lice pour le grand prix qui sera discerné à la fin du festival, le 19 de ce mois.
Pour attribuer le prix, le festival a composé son Grand Jury parmi les professionnels du plus haut niveau. Il sera présidé par le cinéaste dit « virtuose », le hollandais Paul Verhoeven. Parmi les autres membres du jury nous retrouvons la célèbre actrice chonois Joan Chen (également en vedette de 24 City le film de son compatriote Zhang-Ke); CAMERON BAILEY co-directeur et programmateur Festival International du Film de Toronto, Majid Majidi nominé pour l’Oscar du meilleur réalisateur étranger.
Dans la compétition nous retrouvons cette année le Franco-Tunisien Karim Dridi avec son nouvel opus Khamsa. En face de lui il y aura entre autres le réalisateur japonais Hirokazu Kore-edda avec un film qui laisse à penser Still walking (encore en marche); Christian Petzold du Jerichow représentera le nouveau cinéma allemand; la Palestine sera représentée par Rashid Masharawi à travers son film L'Anniversaire de LAILA ; Do Côté français, outre le désormais incontournable Palme d’or, Entre les murs de Laurent Cantet, Claire Denis sera en lice avec 35 Rhums. A tout ce beau monde on ajoutera la présence très attendu de Woody Allen et l'éruption du génie dans Vicky Cristina Barcelona ainsi que celle des Frères Dardenne, porte drapeau du cinéma Belge avec Le Silence de Lorna ou encore Matteo Garrone avec le portrait caustique de la vie criminelle de Gomorrhe, un autre moment fort du dernier festival de Cannes.
Voyage vers l'Asie, est une section qui constitue un autre moment fort de cette édition. On y retrouve Le lauréat honneur de la 42e Antalya Golden Orange Film Festival, il y a trois ans, et un "régulier" du festival avec de nouveaux films chaque année, le Coréen Kim Ki Duk avec son film Dream. On y retrouve également le maitre japonais de l’animation Hayao Miyazaki et son dernier long métrage Ponyo.
D’autres stars du cinéma seront présentes par leur absence. En effet, un hommage sera rendu à deux cinéastes africain disparus. Pour cette 4ème édition, le festival consacre une projection spéciale du Destin, à la belle mémoire de Youssef Chahine, décédé 27 Juillet 2008. Une autre projection, de Touki Bouki, cette fois nous rappellera un autre génie africain, Djibril Diop Mambetty. Ce dernier fait partie d’un programme dédié aux films restaurés par la World Cinema Fondation présidé par le célèbre réalisateur Martin Scorsese, le champion de la cause de la préservation du patrimoine cinématographique des pays en développement et du rajeunissement de films d'importance historique laissés à la merci de temps. A côté de TRANSES de Ahmed El Mannouni et de l'un des plus grands classiques du cinéma turc, Dry summer de Metin Erksan dont la nouvelle version restaurée a été projeté au Festival de Cannes cette année et Ours d'Or en 1964 au Festival de Berlin.
Ainsi, la station balnéaire d’Antalya par son double festival L’Orange d’or de la compétition nationale et la sélection euro-asiatique réussi à faire le pont entre l’Occident et l’Orient d’un côté, et le passé et le présent de l’autre côté. La Turquie par cette conception confirme ses intensions de jouer vraiment le rôle de carrefour stratégique que lui offre naturellement son emplacement géographique et son Histoire. Pour cela tous les moyens sont bons pour attirer l’attention du monde du septième art.

Monday 6 October 2008

Où va le jeune cinéma tunisien ?


Il est peut-être trop facile de se hasarder dans toutes formes de réflexions théoriques, cela devient une vraie gageure quand il s'agit de la notion de cinéma d'auteur. Le plus difficile reste toujours d'être à l'écoute de la posture d'auteur telle qu'elle se traduit dans des œuvres et d'en repérer les manifestations concrètes. En effet, le critique de cinéma est tout le temps confronté d'une façon ou d'une autre à cette notion aux contours très complexes et compliqués. Cela est autant plus difficile quand il s’agit d’aborder le travail des générations actuelles qui sont livrées au matraquage d'une image de plus en plus aplatie, vidée et nourries d'une culture de plus en plus nivelée par le bas.
La critique et la création par définition puisent dans la même source. Le critique part toujours à la recherche de la trace de l'auteur ou à défaut, d'un auteur potentiel. Quand il n'y parvient pas il est alors dans un tel embarras intellectuel qu'il ne peut que s'interroger sur les raisons de cette absence, donc sur les symptômes d'une crise. Il est porté en cela par l'espoir que peut-être en indiquant les mauvaises orientations il finirait par en désigner les bonnes.
C'est cela même, sans vouloir pour autant s'ériger en donneur de leçons, auquel je suis confronté dès qu'il s'agit pour moi de réfléchir sur ce qui se fait comme cinéma en ce moment en Tunisie, et notamment celui d'une nouvelle génération de cinéastes en herbe : Toute une génération serait à mon sens perdue, égarée, ou peut-être est-elle en train de se chercher.
La situation actuelle du cinéma en Tunisie peut être analysée en terme de disparition de la "race des auteurs". En effet, on évoque souvent le passé, proche ou lointain, non pas sans un sentiment de nostalgie dès qu'il s'agit d'ébaucher une appréciation générale de ce qui se fabrique comme image, ou encore de saisir les contours du profil de ceux qui en font la pratique. Parfois, le même réalisateur est jugé à l'aune de son propre passé.
Or, à qui profite le désordre, pour ne pas dire le chaos, sinon au plus fort, c'est-a-dire les avantagés socialement, économiquement et politiquement. Tous ces paramètres, dans le contexte tunisien, reviennent au même. L'on voit apparaître donc des jeunes réalisateurs au profile plus ou moins saisissable : Ils viennent d'un milieu plutôt aisé, un peu petite bourgeoisie ayant accès aux rouages de l'administration et disposant des outils de consommation d'une culture moyenne de l'image, celle véhiculée par les télévisions satellitaires. Ceux-ci ne passent pas par la formation "académique".
Le deuxième profil est celui que produit l'école au sens le plus large. Les étudiants sortis des instituts de formation en audiovisuels, qu'ils soient privés ou étatiques sont de plus en plus nombreux. Les plus chanceux intègrent les quelques télévisions privées qui bourgeonnent. Les autres, par choix ou par nécessité, se lancent dans l'aventure de la production audiovisuelle toutes formes confondues : spots publicitaires, films institutionnels, courts métrages,... L'impression est que l'on devient trop vite professionnel de l'image. Diplôme à la main, disposant du matériel nécessaire, on peut alors se laisser aller à l'illusion du tout possible.
Il reste toutefois que l'essentiel n'est acquis. Aussi ce profil que l'autre sont amputés du fond culturel nécessaire, celui de la cinéphilie. D'une part il y aune formation sauvage à l'image qui fait que l'on se croit toujours dans son milieu en reproduisant la même image que celle dont on a été nourri, de l'autre une formation académique caduque à cause de l'orientation générale de l'enseignement et partant de la nature du savoir acquis. Nous assistons dès lors à une dynamique provoquée par une jeunesse très active en termes de production, mais très peu soucieuses de la qualité et de teneur culturelle du produit. D'une façon générale, les films que l'on voit, et ils sont de plus en plus nombreux, témoignent dans leur quasi-totalité d'une maîtrise technique certaine mais en même temps d'un manque terrible de culture proprement cinématographique.
La dernière décennie aura amené de grands changements dans la culture de l'image en Tunisie. Ces changements sont tellement compliqués qu'il n'est plus opportun de parler uniquement de cinéma. L'image qui se fait est très souvent à mi-chemin entre le septième art et la télévision, voire d'autres formes encore plus hybrides. L'on a l'impression que quelque chose s'est perdue mais aussi que de nouvelles choses sont en train de naître. C'est en fait le propre de tout changement et de toute transition dans l'histoire d'une société.
Au départ il y avait un essoufflement sur le plan des structures. Les laboratoires, dernière pièce de la satpec disparaissaient, la télévision commençait à se désengager, la commission d'aide à la production enchaînait les dysfonctionnements et les polémiques. La production cinématographique de venait de plus en plus précaire. En parallèle on voyait monter un grand nombre de sociétés de production vidéo qui petit à petit ont envahi le secteur. Tout cela arrivait alors que le secteur de la distribution et de l'exploitation agonisait. De fait le cinéma se voyait progressivement mis en quarantaine.
Les écoles de cinéma qui sont apparues depuis le début des années 90, n'auront pas contribué à ralentir le phénomène d'aplatissement de l'image. L'improvisation et le manque de conception adaptée au contexte ont fait que l'enseignement devenait de la formation professionnelle de techniciens propres à manipuler des boutons que des artistes en puissance. Ni les diplômés ni la formation même ne fond consciemment de place réelle au cinéma comme composante culturelle.
Il en va de même avec les instituts supérieurs. L'enjeu de la formation est complètement faussé. La responsabilité est mise entre les mains de représentants administratifs plutôt que des spécialistes du cinéma ou même de l’image. Le corps enseignant est très hétérogène que les étudiants finissent par se perdre entre des approches complètement divergentes. Entre des techniciens de la télévision formés dans les années 70 et enrouillés par l'esprit du fonctionnariat, des jeunes universitaires venant de disciplines proches du cinéma, théâtre, communication, beaux-arts..., des professionnels pour la plupart plus portés sur la technique, sur le métier que sur la culture, et enfin des étudiants recrutés sans aucune sélection mais juste pour répondre à la pression qui pèse sur l'orientation universitaire, le cinéma se perd en cour de route.
Donc l’on se retrouve au carrefour des paradoxes les plus révélateurs d'une crise symbolique. Les vieilles générations sont désabusées. Les frustrations, internes celles du rythme de la production sous le monopole étatique, externes à cause de l'apparition de nouvelles cinématographies qui rendent la concurrence dans les sphères des fonds d’aide à la production devient intenable, les auront vidées de toute volonté de construction ou d'expression par l'image.
La jeune génération qui monte se trouve dès lors sans repère. Elle est coupée de celles qui l’ont précédée. Elle n'a aucune protection face aux courants terribles qui décident de la nature et de la qualité de la culture de l'image dont elle devra s'imbiber et véhiculer. La cinéphilie a été évincée progressivement de la pratique de l'image. On consomme plus télévision et DVD que grand écran. Quant à la manipulation de l'image elle se pratique plutôt dans l'industrie des spots publicitaires et des programmes de télévision.
Dans ce contexte, et la technologie aidant, la production est de plus en plus abondante. Cela concerne essentiellement les cours-métrages. Elle ne touche le long que d'une manière très aléatoire. On enregistre un grand engouement des jeunes diplômés pour la fabrication. A l'origine il y a un sentiment que faire des films est à la porté : la technique est acquise, la technologie est disponible, et les films peuvent se faire. Ce qui manquera c'est une conscience que l'on fait du cinéma et non pas des reproductions de ce qui se voit à la télévision. D'une manière générale, les films sont plus proches des drames égyptiens comme ceux qu'on voit dans les feuilletons, ou des clips comme ceux dont les télévisions libanaises matraque notre jeunesse que de l'expression authentique par le cinéma.
Cela fait que les confusions les plus catastrophiques sont possibles. L'exemple le plus parlant reste VHS Cahloucha, un produit hybride de tous points de vue entre documentaire et fiction, entre gags de télévision à la Canal Horizon et un spectacle cinématographique. Nous pourrions la même chose d'une production ayant disposé de moyens et de logistique comme celle de l'expérience dix courts dix regards, production privée soutenu par les pouvoirs publics. Les films, bien que très médiatisés, au point de figurer au programme de la journée tunisienne à Cannes dans la section : Tous les cinémas du Monde, restent d'une légèreté et d'une platitude plutôt télévisuelle
Mais le tableau n'est pas tout noir. Dans cette marée d'image plate, quelques percées restent dignes de tout respect et donne espoir. Pour l'essentiel, elles viennent de la vieille école, celle du cinéma amateur. Comme quoi c'est l'héritage de la vieille cinéphilie qui continue de porter du bon vent. L'histoire retiendra certainement Le Cuirassé Abdelkrim de Walid Mattar, Taalila de Anouar Lahouar, Croque Urbain de Radhwan Meddeb. Le paradoxe là encore, c'est que ces films ne sont pas assez médiatisés sinon dans les cercles cinéphiles.
Pourtant les occasions ne manquent pas. Les manifestations cinématographiques se multiplient d'une manière remarquable. Elles concernent surtout les courts métrages, possibilités de financement exigent. La soirée du court métrage de l'Association Tunisienne Pour la Promotion de la Critique Cinématographique, les Nuits cinématographiques de Nabeul, les Rencontres Cinématographiques de Hergla, la Tente de Hamam Laghzez et tout récemment le Festival du Film Expérimental de Sousse sont autant d'espace de visibilité pour la production nationale. Et il y en a assez de films pour nourrir les programmes de toutes ces productions. C'est pourquoi pour l'année 2007, l'ATPCC a fini par organiser une double soirée du court métrage tellement il y un nombre suffisant de films. Pour l’année 2008, il va y avoir certainement plus de film et plus d’une seule nuit. Elle est encouragée également par le nouveau cinéma récemment rouvert, FilmAfricArt. Un autre élément qui ramène du bon vent sur le secteur de l'exploitation et de la distribution. En cette veille des Journées Cinématographiques de Carthage l’on se demande quelle image ce festival va présenter de la production nationale.
L'on assiste donc tant bien que mal et malgré les différents types de dysfonctionnements structurels à un contexte d'effervescence et de dynamique de production spontanée. Il faut espérer qu'il en sortira quelque chose. Non seulement de la quantité sortira toujours quelques bons produits de qualité. Mais en plus, dans le domaine de la Culture et de l'Art, il y a toujours possibilité de recyclage de la médiocrité par une logique peu explicable. La multiplication engendre la confrontation, laquelle pousse à la concurrence, laquelle donnera de la motivation de faire de mieux en mieux. De cet ensemble de tâtonnements, la jeune génération finira par trouver ses propres points de repères et apprendra de ses maladresses. Cette énergie éparse finira par se structurer spontanément autour de quelques orientations, quelques principes de fonctionnements. C'est que l'on pourra dire que la mayonnaise n’a pas encore pris. Pour l'instant remuons et remuons encore.

Le Festival International du Cinéma du Moyen-Orient


En paillettes et glamours

Le cinéma n’échappe pas au petro- dollar. Depuis quelques années seulement, les pays du Golfe, et plus particulièrement les Emirats Arabes Unis se place parmi les destinations cinématographiques les plus prisées. Après Dubai, voici qu’Abu Dhabi s’y met et fait même de la surenchère en attirant les stars Hollywoodiennes. Dans un contexte où il n’y a même pas de production cinématographique, c’est au mieux mieux.

Pour cette deuxième édition du Festival International du Film du Moyen-Orient qui se tiendra du 10 au 19 Octobre des dizaines d'Arabes et de célébrités internationales et les cinéastes ont confirmé leur présence. Le tapis rouge et la cérémonie d'ouverture feront honneur à Antonio Banderas et Melanie Griffith. Lors de la soirée inaugurale sera projeté "The Brothers Bloom", el film réalisé par Rian Johnson et produit par Endgame et Summit Entertainment.
Mohamed Khalaf Al Mazrouei, vice-président de MEIFF et directeur général de l'Autorité d'Abou Dhabi pour la culture et du patrimoine (ADACH) - a déclaré: «Malgré le fait que nous sommes seulement deux ans, MEIFF a réussi à établir une excellente réputation parmi les manifestations similaires dans le monde entier ». Et il n’a pas manqué de préciser que l’éclat de la manifestation est lié à la qualité de ses invités. "Cette année, nous avons un éventail de célébrités confirmé pour notre événement. Nous sommes extrêmement fiers de les accueillir à Abu Dhabi - une ville qui est pleine de surprises et à travers un tel événement, nous sommes en mesure de les montrer avec brio », a-t-il ajouté.
Du côté arabe, le MEIFF accueillera également un bon nombre de stars, égyptienne pour l’essentiel pour ne pas faire exception à la règle de tous les festivals arabes. Les communiqués de presse annoncent les acteurs et actrices; Yosra, qui sera également un membre du jury du Black Pearl Awards, Elham Shaheen, Hussein Fahmy, Kahled Saleh, Jamal Soliman , Shérif Mounir, Hala Sedki, Fathi Abdel Wahab, Latifa, Saloom Haddad, Libliba, Khaled El Nabawy et Safeya Al Emary, Mohamed Heneidi, Solaf Fawakhirji, Haïfa Hussain, Saad Al Faraj, Abdul Hussain Abdul Rida, Dawood Hussain, Duraid Lahham, entre autres. Le mois dernier, lors d'une conférence de presse pour annoncer des présentations spéciales, Nashwa Al Ruwaini, directrice du festival a annoncé que Jane Fonda sera également présente, et sera honorée par prestigieux Prix du Black Pearl. Vont également assister à cette deuxième édition Catherine Deneuve, Susan Sarandon et Laila Alawi qui participeront au panel « Cinéma Vérité / MEIFF 2008 » qui se tiendra les 14 et 15 Octobre et qui portera sur le thème de « la conscience sociale au cinéma ».
Rappelons que le Festival International du Cinéma du Moyen-Orient, qui se tient à Abou Dhabi, est un événement annuel et un projet de l'Autorité d'Abou Dhabi pour la culture et du patrimoine (ADACH). Le Festival est un événement culturel dédié au cinéma du mondial dans sa diversité et à l'introduction des cinéastes du monde entier aux communautés de la région. Cette année, la MEIFF va voir plusieurs nouveaux ajouts à un calendrier déjà passionnant. Pour la première fois, il y aura une section du Festival se concentrant sur les films de l'environnement ainsi qu’une vitrine sur les documentaires mettant en relief les 60 années écoulées depuis la division de la Palestine. Cette deuxième édition fera de la place également à l’industrie de l’image à travers plusieurs initiatives et forum.
Hassouna Mansouri

Anna Magniani, La Mamma


Après la VHS, le DVD a encore plus révolutionné le monde de l’image. Nulle n’ose aujourd’hui remettre cette vérité en question. C’est surtout le plaisir de redécouvrir les chefs-d’œuvre qui rend ce nouveau support incontournable. C’est l’idée à laquelle on ne peut échapper face à une édition spéciale de deux disques consacrés par la collection « Home Screen » à deux monuments de l’histoire du cinéma : Luchino Visconti avec Bellisima et Pier Paolo Pasolini avec Mamma Roma
Les deux films ont plus d’un point commun. Outre la place de choix qu’il ont dans l’édifice du néoréalisme, du reste évidente, c’est aussi la figure d’Anna Magniani, superbe et toujours impassible à l’effet du temps. S’il y a une actrice qui a bien porté tout un courant cinématographique sur les trait les plus fins de son visage et marqué à jamais la mémoire des cinéphiles, ce sera sans conteste cette brune italienne.
Dans les deux films Anna Magniani incarne la figure mythique de l’Italie. La « Mamma italiana » lui colle à la peau. Dans Mamma Roma, elle est une prostituée reconvertie qui mène un combat sans merci pour retrouver son fils qu’elle avait abandonné dans une pension. Dans Bellisima, elle fait des mains et des pieds pour que sa fille soit retenu dans un casting. Les deux génie du cinéma mettent en scène, le cliché le plus répondu sur la société italienne, mais leur brio leur sert pour nous laisser deux œuvres majeures du réalisme.
A quarante ou cinquante années après, Bellisima date de 1952, Mamma Roma de 1962, les films ne vieillissent pas. Les deux auteurs restent deux références incontournable dans la peinture des petites gens, qui se battent pour la survie ou pour le rêve. Ces deux films du début de la période du néoréalisme, il s’agit du deuxième film pour chacun des deux réalisateurs, sont deux cas d’école. Cette édition, outre le plaisir et la jouissance cinéphilique, donne l’exemple d’un cinéma qui fera partie du patrimoine humain.

Hassouna Mansouri