http://www.taz.de/1/leben/film/artikel/1/die-tuer-des-todes-oeffnet-sich/
L’un des phénomènes qui s’est produit après la révolution c’est qu’il y a une forte attente de voir des images des événements outre celle de facebook et youtube. L’art de la révolution commence à circuler un peu partout. Le Festival de Milan du cinéma africain d’Asie et d’Amérique latine est l’une des premières occasion où des activités on eu lieu dans le but de réinterroger les événements qui ont reconfiguré l’Afrique du Nord, en attendant le reste.
La révolution a été a été présente à plusieurs niveaux. Au départ il y a la participation des artistes. Lors d’une table ronde consacrer à l’analyse de l’actualité de la Révolution, des cinéastes venant de Tunisie (Fadhel Jaibi, Nouri Bouzid), Algérie (Mounès khammar, Abdenour Zahzeh), Egypt (Ahmad Abdallah). Les interventions de ces artistes ont permis de développer dans les détails sur les événements et le sens qu’ils ont et les orientations possible que cela pourrait prendre.
A ce titre les différences entre les changements en Tunisie et ceux en Egypte et plus encore les balbutiements en Algérie et dans le reste du monde arabe. L’un des points sur lequel il y a plus ou moins, consens c’est les raisons générales de l’explosion. Tous les cinéastes ont mis l’accent sur l’absence des espaces de liberté, l’impunité et la corruption, l’injustice sociale, l’absence de l’État de droit etc.… comme étant les maux qui ont pousser la jeunesse à se lever et à dire : cela ne peut continuer. Par contre c’est sur l’avenir qu’il y a divergence même si l’indécision est de règle. S’il y a des éléments d’analyse sur l’avant, le future se radin en termes d’indications sur ce qui adviendra de ces société et de cette jeunesse et qui a décider de ne plus accepter aucun compromis.
La question principale qui fait l’objet d’un échange assez concret c’est celle qui a porté sur le rôle des artistes en amont de la révolution et leurs espoirs de voir plus de marges de liberté en aval. Si Ahmad Abdallah est optimiste quant à la levée de la censure qui handicapait la création cinématographique en Egypte. En Tunisie, les attentes sont beaucoup plus importantes. Les cinéastes sont impatients de voir de voir le projet de réforme initié avant le 14 janvier se concrétiser et d’être plus en phase avec la réalité puisqu’il fera l’objet de plus de concertation des professionnels et sera de ce fait même plus proche de la réalité.
Par rapport à l’effet direct sur les projets artistiques. Tous les participants ont reconnu devoir beaucoup à la révolution en terme d’inspiration. Contrairement aux media, la création artistique a en effet besoin de s’installer dans le temps. On apprend par exemple que la nouvelle pièce de Familia sera une lecture de la révolution à travers le thème du corps. Nouri Bouzid est voit son inspiration complètement libérer et entreprend la récriture du scénario pour lequel il avait reçu une aide à la production et qui se trouve, effet direct de la révolution, libéré de tous les arguments de la censure qui le limitaient auparavant.
Ceci pour ce qui est du futur. Pour le moment, il y a d’autres images que le public a pu découvrir. Il s’agit de travaux réalisés par des jeunes étudiants en audiovisuel parmi ceux qui ont manifesté dans les rues de Tunisie. Encadré par leur professeur, Nouri Bouzid, les jeunes essayent donne événements des formes en allant dans les rues, se mêler à la foule et interroger les révolutionnaires. Ainsi, ont-ils pu sonder les attentes du peuple, les espoirs mais aussi les contradictions et les dérives. Fraîchement sortie des stations de montages d’une école de cinéma, les images sont les signes d’un perfectionnement professionnel, celui des étudiants, mais aussi un univers général d’apprentissage révolutionnaire, celui du peuple qui a mis fin à la dictature mais qui peut-être ne sait pas dans quelle direction aller.
Un autre produit artistique a interpellé les festivaliers. En marge du festival du cinéma, un concert de rap tunisien a eu lieu à l’initiative de l’Association Gli Ultime Carovane, président par le Tunisien Mohamed Challouf et de la radio italienne Radio Popolari. Les stars du programme, baptisé « Canti dall revoluzione tunisina », sont des jeunes, tels que Madou MC et Zenji, issus du cartier de la Kabbarya qui étaient depuis longtemps actif dans les circuit underground de la musique jeune assoiffée de prendre la scène qui lui était interdite. Les texte rap sont inspiré par l’atmosphère étouffante d’avant la révolution. Ceux du moment, sont pleins d’espoir et de liberté. Les opprimés d’hier sont les stars d’aujourd’hui. Ils ont tenu bon et leur résistance a fini par donner ses fruits. Leurs textes sont des témoignages de l’esprit qui dominait la jeunesse pendant des années de parole interdite.
En terme de cinéma ou en chanson, l’image de la Tunisie nouvelle circule donc. Il y a un moment d’euphorie qui profite aux artistes qui autrement seraient restés anonymes dans l’ombre. La révolution aura réalisé ce que les anciens régime peinaient à faire : donner de la visibilité au génie de ces sociétés qui n’en manquaient pas et qui était condamné à évolue dans l’ombre subissant le double poids de l’injustice de l’ordre mondial d’une part et celui de l’absence de toute volonté de promouvoir l’art comme force vive de la société. Il était temps…