Le début du moi de septembre n´aura pas été de bonne augure pour l´Afrique et pour le Burkina Faso. Des pluies diluviennes se sont abattues sur Ouagadougou, la capitale du pays des hommes intègres le 1 de ce mois. Pour l´un des pays des pays les plus secs du monde ces pluies auraient été attendues comme porteuse de tant de biens. Mais la nature en aura décidé autrement Il semble qu’elle s’est particulièrement acharnée sur le pays : plus de 300 mm en pas plus de 12 heures. C´est là un drame de plusieurs points de vue. Outre les pertes humaines et matérielles, d’aucuns crient au drame culturel.
Le pays ne sait de quel côté se tourner. Les conséquences sont néfastes. Des milliers de personnes sont sans abris (150.000). Plusieurs infrastructures ont été partiellement ou entièrement détruites. Il y a plus de personnes disparues que des morts. En plus de cette catastrophe économique et humaine qui vient s’abattre sur un pays qui a bien d’autres maux à combattre, les flots se sont attaqué au seul et plus important patrimoine cinématographique de l’Afrique, la Cinémathèque Africaine. Après l’inondation beaucoup de films, selon l’AFP, seraient en danger puisque l’eau était rentrée au niveau du stock.
Entre 1500 et 2000 copies de films africains sont archivées dans cette institution unique en Afrique qui fonctionne depuis 1992. Certaines de ses copies sont uniques et risquent d’être perdues à jamais. Pour la mémoire cinématographique africaine c’est là un coup dur à supporter. Tous les efforts et les espoirs des cinéastes africains de s’attribuer des archives africaines dignes de ce nom, ont reçu un grand coup de massue du destin.
Cette cinémathèque est en effet le fruit d’un long combat dont le début remonte à l’année 1973, lorsque la Fédération Africaine des Cinéastes s’engageait à faire de la constitution de la cinémathèque un objectif principal de son action. En 1989, la cinémathèque voyait le jour. Elle s’est appuyée sur le fond de films qui existait déjà au FESPACO depuis les années 60. Février dernier, lors du quarantième anniversaire de ce festival, la cinémathèque fêta ses vingt ans d’existence et faisait le bilan de son action.
Parmi les 2000 films recensés, certains sont vraiment des perles rares ; des films des années 1920 - 1950 tournés dans les colonies africaines comme la croisière Noire, de Léon Poirier;1925); d’autres films didactiques produits en Afrique dans les années 60 pour traiter des thèmes sur les efforts de construction des pays indépendants : l'agriculture, la santé etc.… En outre, elle contient des films d'auteurs représentatifs des cinématographies africaines : la cinémathèque possède par exemple la quasi totalité des films de Sembene Ousmane, de Djibril Diop Mambéty entre autres….
Le service de documentation de la cinémathèque est aussi un autre grand trésor de l’imagerie africaine. Y sont déposés plus de 6000 photos de films et de festivaliers, plus de 500 affiches de films etc.…. Il semble que cette partie a heureusement été épargnée par l'inondation.
Un travail de Titan avait été fait, et il est encore à refaire. Il semble que l’image de Sisyphe colle mieux aux professionnels du cinéma en Afrique. A chaque fois qu’ils réalisent quelque chose, ils sont obligés par un coup du destin : parfois c’est de la politique, parfois c’est l’économie mondiale… Cette fois c’est la nature qui prend sa part dans la persécution des artistes africains. Pour le moment le temps est à l’évaluation des dégâts, la récupération des films endommagés, la reconstitution du matériel technique… Il va falloir beaucoup d’énergie et de bonne volonté pour sauvegarder ce patrimoine africain et humain. Mais c’est peut-être là un moment de méditation sur les conditions meilleures pour la sauvegarde de ce patrimoine. Ces inondations auront été le mal qui aura permis de se rendre compte de certaines failles dans la structure qui existait. Le coup qui ne tue pas, dit-on, rend fort.
Le pays ne sait de quel côté se tourner. Les conséquences sont néfastes. Des milliers de personnes sont sans abris (150.000). Plusieurs infrastructures ont été partiellement ou entièrement détruites. Il y a plus de personnes disparues que des morts. En plus de cette catastrophe économique et humaine qui vient s’abattre sur un pays qui a bien d’autres maux à combattre, les flots se sont attaqué au seul et plus important patrimoine cinématographique de l’Afrique, la Cinémathèque Africaine. Après l’inondation beaucoup de films, selon l’AFP, seraient en danger puisque l’eau était rentrée au niveau du stock.
Entre 1500 et 2000 copies de films africains sont archivées dans cette institution unique en Afrique qui fonctionne depuis 1992. Certaines de ses copies sont uniques et risquent d’être perdues à jamais. Pour la mémoire cinématographique africaine c’est là un coup dur à supporter. Tous les efforts et les espoirs des cinéastes africains de s’attribuer des archives africaines dignes de ce nom, ont reçu un grand coup de massue du destin.
Cette cinémathèque est en effet le fruit d’un long combat dont le début remonte à l’année 1973, lorsque la Fédération Africaine des Cinéastes s’engageait à faire de la constitution de la cinémathèque un objectif principal de son action. En 1989, la cinémathèque voyait le jour. Elle s’est appuyée sur le fond de films qui existait déjà au FESPACO depuis les années 60. Février dernier, lors du quarantième anniversaire de ce festival, la cinémathèque fêta ses vingt ans d’existence et faisait le bilan de son action.
Parmi les 2000 films recensés, certains sont vraiment des perles rares ; des films des années 1920 - 1950 tournés dans les colonies africaines comme la croisière Noire, de Léon Poirier;1925); d’autres films didactiques produits en Afrique dans les années 60 pour traiter des thèmes sur les efforts de construction des pays indépendants : l'agriculture, la santé etc.… En outre, elle contient des films d'auteurs représentatifs des cinématographies africaines : la cinémathèque possède par exemple la quasi totalité des films de Sembene Ousmane, de Djibril Diop Mambéty entre autres….
Le service de documentation de la cinémathèque est aussi un autre grand trésor de l’imagerie africaine. Y sont déposés plus de 6000 photos de films et de festivaliers, plus de 500 affiches de films etc.…. Il semble que cette partie a heureusement été épargnée par l'inondation.
Un travail de Titan avait été fait, et il est encore à refaire. Il semble que l’image de Sisyphe colle mieux aux professionnels du cinéma en Afrique. A chaque fois qu’ils réalisent quelque chose, ils sont obligés par un coup du destin : parfois c’est de la politique, parfois c’est l’économie mondiale… Cette fois c’est la nature qui prend sa part dans la persécution des artistes africains. Pour le moment le temps est à l’évaluation des dégâts, la récupération des films endommagés, la reconstitution du matériel technique… Il va falloir beaucoup d’énergie et de bonne volonté pour sauvegarder ce patrimoine africain et humain. Mais c’est peut-être là un moment de méditation sur les conditions meilleures pour la sauvegarde de ce patrimoine. Ces inondations auront été le mal qui aura permis de se rendre compte de certaines failles dans la structure qui existait. Le coup qui ne tue pas, dit-on, rend fort.